Le paysage médiatique togolais se renforce d’acteurs susceptibles de démonter les fausses informations. La vérification des faits est alors une démarche rassurante.
Offrir aux populations des informations avérées, issues de sources fiables, est la posture recommandée pour les entreprises qui s’investissent dans le domaine de l’information. Face au contexte technologique actuel où les réseaux sociaux numériques se prêtent à cet exercice, l’environnement informationnel se retrouve perturber parfois par des rumeurs. Il est important alors de distinguer la fausse de la vraie au bénéfice des destinataires.
C’est à cet exercice qu’une quinzaine de journalistes togolais des régions septentrionales du Togo s’est soumis. Durant deux jours de renforcement de capacités, l’association Centre d’observation et d’analyse du web (COAWEB) a outillé ces professionnels des médias en ce qui concerne le Fact-cheking, anglicisme qui veut dire “ la vérification des faits”.
Tenue les 24 et 25 octobre dans la ville de Kara, cette formation a pour but de renforcer les professionnels des médias de techniques et d’outils pouvant leur permettre de démêler la fausse information de la vrai, pour leur audience ou leur lectorat. Concrètement, par l’approche participative, les journalistes ont mis en pratique, séance tenante les outils basiques de vérification mis à leur connaissance.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mis en œuvre du projet “Promouvoir la liberté d’expression et des et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo”. Cette action est soutenue par l’Observatoire togolais des médias (OTM), avec la collaboration de l’Institut PANOS de l’Afrique de l’ouest. Elle a également la collaboration du Réseau Inter Africain pour les Femmes, Médias, genre et Développement (FAMEDEV).
“Nous essayons de les pousser à développer l’esprit critique” explique Noël Tadegnon, Vice-président du COAWEB, formateur à cette session, en parlant des journalistes “En doutant de toute information qui circule, poursuit Tadegnon, il sera obligé d’utiliser les éléments basiques du travail journalistique : la vérification. En vérifiant les informations, le journaliste pourra véritablement détecter les fausses informations.
L’approche du Fact-Checking est donc, non seulement, l’une des façons d’informer efficacement, mais aussi consiste en une démarche d’éviter les conflits entre communautés en luttant contre les fausses informations. Depuis 2019, le Fact-Checking est le cheval de bataille de COAWEB via son initiative Togocheck dont l’objectif est d’aller contre la prolifération de fausses informations.